table ronde architecture intérieureTable ronde "L'Odyssée de l'espace" organisée par l'école

Design d’espace : l’évolution des métiers vue par nos Alumni

Retour sur la table ronde "L'Odyssée de l'espace"

Le 19 avril 2024, l’école a organisé une rencontre à destination de ses étudiants en design d’espace en présence de 9 Alumni, venus échanger sur leur vision du métier. De nombreux diplômés de l’école étaient en effet invités à participer à une table ronde autour de l’évolution des métiers de l’architecture d’intérieur et du design d’espace. Tous ont suivi le cursus du Diplôme de design Bac +5, avec un premier cycle spécialisé en architecture d’intérieur suivi d’un cycle master.

Cette table ronde était animée par Lydie Morand, Responsable pédagogique de la spécialité architecture Intérieure du Diplôme de design Bac +5 et Florent Orsoni, Directeur du service Prospective et Professionnalisation de l’école.

De nombreux profils étaient réunis autour de la table pour croiser les regards sur la question. Les diplômés de l’école conviés à cette table ronde étaient en effet issus de secteurs très variés (retail, secteur tertiaire, luxe, rénovation, secteur de la restauration…) :

  • Camille Carniaux, Alumni 2013, Cheffe de projet expérimentée en Design & Build chez
    Kardham
  • Pauline Cherel, Alumni 2011, Architecte d’Intérieur et fondatrice du studio Clap Clap
  • Prune Ferre, Alumni 2015, Architecte d’Intérieur et chef de projet chez Where is Brian
  • Carole Kim Tiam, Alumni 2015, Architecte d’Intérieur Indépendante et fondatrice de L’Agence CKTFC
  • Elise Lecuyer, Alumni 2017, Architecte d’Intérieur pour l’agence Un Autre Regard - Christophe Tollemer
  • Noémie Moreau, Alumni 2013, Architecte d’Intérieur chez Mobil M
  • Camille Peignet, Alumni 2017, Senior designer pour Red Dot Studio (San Francisco)
  • Vivien Serveau, Alumni 2008, Responsable du studio architecture pour CELINE
  • Adrien Sorin, Alumni 2012, Spatial designer – Creative Director à Montréal pour le Studio Adrien Sorin

Sophie Chénel, CEO Procédés Chénel International Architecture de Papier, Grégoire Borach, designer et Charles Ducerisier, architecte, agence BFV étaient également autour de la table pour participer à ce débat.

Ces échanges autour du métier et de son évolution ont permis de mettre en lumière :

  • Le rôle de chef d’orchestre d’un architecte d’intérieur : l’équilibre à trouver entre contraintes (techniques, budgétaires), les choix esthétiques et la créativité

« Un architecte d’intérieur est le chef d'orchestre sur toute la vie d'un projet, de sa réflexion en amont, à sa conception et pour finir par sa réalisation. » Camille Carniaux

« On ne peut pas défendre une méthodologie exclusivement artistique ou esthétique. » Vivien Serveau

« On prend note du cahier des charges, des contraintes techniques du lieu, du budget, des équipes qui vont utiliser les lieux et nous devons allier toutes ces contraintes. » Pauline Chérel

« C'est un métier qui se nourrit des contraintes, entre créativité et technique. L'architecte d'intérieur analyse les attentes et usages, conçoit les espaces, les flux et les ergonomies et sublime le tout par l'esthétique. » Noémie Moreau

  • Les évolutions majeures du métier : l’arrivée de nouveaux outils numériques et des intelligences artificielles, la notion de durabilité…

« Je pense que c'est un outil qui apporte des choses, qui nécessite de recentrer son travail sur d'autres étapes du processus créatif. Je pense avec optimisme que ce sera un outil intéressant. » Vivien Serveau

« Je pense qu’il faut voir l’arrivée de l’intelligence artificielle non pas comme quelque chose qui va nous remplacer mais comme un outil dont on doit se servir pour être peut-être plus productif dans certains cas. Pour moi, rien ne remplacera la créativité individuelle ou en groupe. » Elise Lecuyer

« L’écoconception, c’est réinterroger ce qu’on fait, cela peut aussi passer par des points techniques sur la gestion de l’eau dans les bâtiments, les systèmes de ventilation des espaces, le choix des mobiliers… Il faut penser un projet dans sa globalité. » Carole Kim Tiam

Durant la table ronde, une autre évolution majeure a été évoquée : l’arrivée de nouveaux outils et particulièrement de l’intelligence artificielle. Certains diplômés ont mis en avant le rôle de l’IA dans les choix et les arbitrages à faire en faveur de modes de conception plus durables.

« On peut évaluer et comparer l'empreinte carbone de différents matériaux en fonction du climat et de l’emplacement géographique ou autres caractéristiques spécifiques au projet, comme par exemple la distance et les moyens de transport pour acheminer les matériaux. Ces calculs énergétiques demandent du temps et beaucoup de data. » Camille Peignet

Cette volonté d’intégrer les considérations environnementales est présente également dans des secteurs moins attendus, comme celui du luxe :

« Il y a dans ce type de sociétés, l'intégration de services RSE, qui font rentrer en ligne de compte dans leurs processus commerciaux les questions sociales et environnementales. Ce sont des problématiques qui, même dans des entreprises de luxe, sont maintenant présentes et doivent être considérées. Ça crée de nouveaux métiers, ça crée de nouvelles expériences, ça demande de réfléchir autrement. » Vivien Serveau

« C'est à nous, en tant que designers, d'insuffler ces valeurs-là, de les proposer et ça passe par des petites choses, comme par exemple s'intéresser à des matériaux ou des artisans locaux, proposer des choses qui vont avoir un moindre impact, etc. Mais ça, ça doit venir de nous, parce que ça ne viendra jamais du client, parce que pour la majeure partie des clients, c'est la rentabilité et l'efficacité. » Elise Lecuyer

  • Les qualités indispensables au métier, qui perdurent malgré les évolutions : l’écoute, l’empathie, la flexibilité…

« Parfois il y a des incompréhensions ou des choses que les clients n’arrivent pas à définir. À l’école on nous a appris une méthodologie qui nous permet de comprendre l’usage du client » Prune Ferre

« L'architecte d'intérieur c'est le mélange entre un artiste, un ingénieur et un psychologue ! Il faut créer un lien, une confiance et développer la collaboration du projet. On se sent privilégié et les clients nous confient une part de leur intimité, on rentre dans leur manière de fonctionner, de vivre. » Elise Lecuyer

« C’est un domaine qui demande beaucoup d'écoute dans notre approche puisque nous avons un grand impact sur le quotidien des gens. » Adrien Sorin

« C’est un métier qui requiert patience, flexibilité et créativité : comprendre l’espace puis les clients dans ce qu’ils n’expriment pas toujours clairement, interpréter et se conformer aux codes de construction, communiquer les différentes intentions, respecter un budget et les contraintes de la structure ou de l’équipe de construction, mettre en valeur son projet et promouvoir son savoir-faire. » Camille Peignet

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Ecrit le 15.05.24

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