Impacts 2022 : Marc Teyssier, Alumni 2015

Après son passage au MIT, Marc est sollicité par les plus grandes multinationales, mais il choisit la voie de la recherche. « Je croyais en d’autres paradigmes, je m’interrogeais déjà sur l’impact social des nouvelles technologies et j’avais un goût pour la transmission ». Il fait alors son doctorat sur l’importance du contact physique dans le partage des émotions.

À la fois inspirante et perturbante, cette coque de téléphone en peau simili humaine suscite une étrangeté qui illustre parfaitement le sujet de thèse de Marc. Partant du constat qu’actuellement, les dispositifs robotiques ne reproduisent pas un toucher proche de celui de l’humain, il a intégré sur le téléphone une peau artificielle qui grâce à des capteurs permet d’interagir avec les autres.
En reproduisant en silicone les différentes couches de l’épiderme, du derme et de l’hypoderme, le designer a réussi à recréer les différentes viscosités de la peau humaine. Grâce à une technologie de détection du toucher, la peau va prendre vie et réagir aussi bien aux pincements qu’aux chatouillements.

« J’ai créé ce prototype pour interroger la place qu’occupe le toucher dans les nouvelles technologies ». Cet objet, qui n’a pas vocation à être fabriqué en série, résulte d’un questionnement sur la relation Homme-Machine et sur les limites de la technologie à reproduire le lien social qui rattache les humains entre eux.

Ce projet malicieux s’incarne avant tout comme un « détournement de la technologie au service de la recherche ». Il vise à s’interroger sur « l’absurdité qu’il existe parfois dans cette course aux nouvelles technologies.

Alors que les ressources indispensables au numérique s’épuisent, Marc plaide pour que cette problématique soit un « un terreau fertile pour réinventer autre chose, car il est souhaitable que la technologie revienne à une forme de sobriété » .